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22 juillet 2018 7 22 /07 /juillet /2018 16:56

M'NA MADI et la CITERNE

 

La princesse       La sultane         Le jeune homme

La grand-mère    Les gardes        M'na Madi

 

 

(La princesse va et vient sur la scène, côté cour, elle essaie des bijoux, se regarde dans un miroir...

La sultane est assise sur son trône côté jardin, elle lit dans un grand livre.)

La princesse – J'ai envie de me marier, je vais aller voir ma mère !

 

 

(Elle arrive vers sa mère.) - Mère, je veux me marier!

La sultane – Ma fille, mon château est un œuf, je suis le blanc et toi le jaune. Quiconque sépare le jaune du blanc tue l'œuf, tu ne te marieras point! (La princesse part en pleurant.)

 

 

(La princesse est triste, sans intérêt pour rien...la sultane est tantôt sur scène... tantôt derrière le rideau.)

La princesse – Mère, si tu ne me donnes pas un mari, je me marierai avec l'âne de l'étable!

  • Tu es malade ma fille !

  • Non je vais bien mais je veux me marier !

  • Pas question, va dans ta chambre !

(La sultane est furieuse et disparaît derrière le rideau.)

 

 

(Le dimanche suivant, les villageois passent sur scène en bavardant.)

La sultane arrive. - Je donnerai ma fille en mariage à l'homme, et seulement à cet homme-là, qui dormira dans ma citerne pendant trois jours et trois nuits !

Les villageois – Improvisations ...

Un jeune homme – Majesté, je dormirai dans votre citerne durant trois jours et trois nuits.

 

 

La citerne est représentée par un grand tissu posé sur 3 chaises, sur lequel est écrit CITERNE.

Les gardes jettent le jeune homme dans la citerne en criant : Allez, rentre là-dedans!

La nuit, sa grand-mère vient avec une torche, lui parler, l'encourager...

  • Mon chaton, je t'ai apporté de la soupe et du lait chaud, je les ai cachés sous ma cape.... je vais te les donner comme je pourrai......approche, je ne te vois pas bien......

  • Oh merci grand-mère!

  • Mon petit, je reviendrai chaque nuit, tiens bon, tu y arriveras!

 

 

La sultane à ses gardes – Les trois nuits sont passées, allez chercher le corps de cet idiot ! Il n'a pas pu résister au froid de cette citerne !

- A vos ordres, Majesté !

(Les gardes viennent et trouvent le jeune homme bien vivant, il vient se présenter à la sultane.)

Le jeune homme – Majesté, j'ai relevé votre défi avec succès, célébrons mes noces avec la princesse !

La sultane – Penses-tu que tu vas épouser ma fille? Tu te trompes, tricheur! Si tu as survécu, c'est parce que ta grand-mère venait te réchauffer avec une torche ! Gardes, emparez-vous de lui et chassez-le de mon royaume !

 

 

Léa, derrière le rideau : Les jours, les semaines et les mois passèrent.....

..A l'entrée du village, vivait le sage M'na Madi.

 

 

(On le voit s'affairer dans sa case....) M'na Madi – Aujourd'hui, j'organise un grand repas auquel j'ai invité la sultane et sa suite.

 

 

(La sultane arrive avec sa fille et sa suite.)

La sultane - M'na Madi, il est déjà passé midi, ton repas n'est pas encore cuit?

M'na Madi – Non Majesté ! Bientôt, ô ma reine !

La princesse – Que nous as-tu préparé?

M 'na Madi – Des saucisses et des carottes. (Le temps passe.)

 

 

La sultane – M'na Madi, je perds patience !

M'na Madi – Majesté, bientôt tout le monde sera servi! Les carottes sont cuites, les saucisses sont à côté du feu !

La sultane - Sur le feu !

M'na Madi – Non, à côté du feu, ô ma bonne reine !

La sultane s'approche du fourneau – Ces saucisses ne cuiront jamais !

La princesse – Quoi?

M'na Madi – Si, ô ma bonne reine, si, Princesse !

La sultane – Regarde, ta marmite est éloignée de ton feu.

M'na Madi – Peu importe la distance, le feu réchauffe toujours.

La sultane – Tu es vraiment idiot, M'na Madi! Tout le monde sait que le feu ne réchauffe jamais les objets éloignés. (Elle rit.)

M'na Madi – Et cela fait-il de moi un idiot?

La sultane – Bien sûr !

M'na Madi – Alors nous sommes deux idiots Toi et moi. Voilà quelques mois qu'un jeune homme a séjourné dans ta citerne pendant trois jours et trois nuits. Tu lui as dit qu'il avait survécu grâce à la torche de sa grand-mère. Si cette torche-là a réchauffé le jeune homme, alors ma viande cuira, c'est aussi vrai qu'aujourd'hui est né d'hier!

La sultane - M'na Madi, tu as osé ! ! Mais.... tu n'as pas tort !... Je suis obligée d'admettre ton raisonnement... Eh bien ma fille épousera ce jeune homme ! Qu'on parte le chercher où qu'il se trouve!.... Ma fille, es-tu heureuse?

La princesse – Oh oui, merci Maman ! (Elle se jette dans les bras de sa mère et l'embrasse. Les gardes ramènent le jeune homme.....)

 

M'na Madi – Au revoir Majesté, au revoir Princesse, au revoir vous tous, je pars maintenant dans un autre pays à la recherche de la sagesse !

 

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6 mars 2017 1 06 /03 /mars /2017 16:57

Les chaperons qui n'étaient pas rouges

 

Grand-mère       Grand-père           Maman                    le lynx 

Rose                   Blue                      le lapin

 

1 - Chez la grand-mère.

GM – Hou...ha...Un...deux...un...deux.....wouh....Tu as vu, toujours la forme pour mes 90 ans, hein ! Wouh...ha....Un...deux....un....deux....

GP – Oui, faut pas que t'en fasses trop hein, si c'est encore pour te coincer, j'en ai marre de te récupérer par terre tous les samedis!

GM – Mais non, t'inquiète pas «Claudette»..Laisse-moi faire!….t'as vu ?.....Ouille ! Aïe ! Aïe, aïe, aïe....Viens m'aider Jean-Claude, je me suis coincée, aaaah, aïe.....Qu'est-ce que tu attends?.

GP - Eh ben voilà, qu'est-ce que j'avais dit ! Faut pas croire que t'es jeune, faut que tu assumes ta vieillesse!

GM – C'est celui qui dit qui y est !

GP – Ca, c'est une expression de bébé. Allez viens, installe-toi là....oui comme ça....je vais appeler notre fille.(Vers le public) Encore un samedi de plus!

GM – Vite !

GP – Oh ça va ! Je lui envoie un SMS.......Ca m'énerve, j'y arrive pas !

GM – Téléphone-lui, fais quelque chose !

GP – Oui, oui bien sûr, allez....Allo … 

La maman arrivant vers le téléphone - Oui, oui, j'arrive, j'arrive.....

GP – Ta mère s'est encore coincée en faisant de la gym!

M - Oh c'est pas vrai, depuis le temps qu'on lui dit d'arrêter !

GP – Oui tu sais bien comme elle est, j'l'avais prévenue mais tu la connais, elle n'en fait qu'à sa tête ! Et là, ça va pas du tout, faut que tu viennes !

M – Aujourd'hui, je ne peux vraiment pas, je vais....….je t'envoie les filles avec de l'huile de massage.

GP – Bon, qu'elles fassent vite alors !

(Plaintes de la GM, grognements du GP)

 

2 – Chez la maman.

M – Les filles! Venez! GP m'a téléphoné, GM s'est encore coincé le dos.

Rose et Blue – Encore ! R – Je croyais qu'on lui avait dit d'arrêter !

M – Oui encore. Vous connaissez votre GM, elle n'en fait qu'à sa tête, on aura beau lui dire, elle ne changera jamais. Je ne peux pas y aller aujourd'hui alors vous allez partir toutes les deux lui porter de l'huile de massage et une palette.

R – Une galette ?

M – Non une palette, j'en ai une dans le frigo...Juste une question : pourquoi une galette?

R – Oh comme ça, j'sais pas....

B – J'emporte ma guitare!

M – Bonne idée, ça leur fera plaisir que tu en joues un petit peu. Bon vous allez y aller maintenant les filles mais écoutez-moi bien, ne passez surtout pas par la forêt, elle est profonde et il y a plein d'animaux dangereux. Est-ce que j'ai été assez claire?

R – Bien sûr maman !

B – Oui oui....(Baisers)

(Dès qu'elles sont sorties) B – On passe par la forêt hein?

R – Maman ne veut pas !

B – C'est pas grave, moi j'ai envie!

R – Bon d'accord !

 

3 – Dans la forêt.

(Les petites filles folâtrent, jouent à cache-cache.)

R – Oh regarde !

B – Quoi....oh …...un lynx!

L – Hé là, où allez-vous comme ça petites filles? Votre maman ne vous a pas dit qu'il ne fallait jamais passer par la forêt?

B – Si Monsieur le Lynx...

L – Mademoiselle Lynx, s'il vous plaît !

B – Ah... Mademoiselle, mais notre GM s'est fait mal et nous devons lui apporter de l'huile de massage et une palette.

L – Une galette?

R – Non une palette. (Haussement d'épaule vers le public) C'est ce que maman avait dans son frigo mais si vous la voulez, on vous la donne, GM sera contente de l'huile de massage.

L – Marché conclu ! La nuit va tomber, vous pouvez dormir contre ma chaude fourrure et demain, je vous accompagnerai jusqu'à la sortie du bois. Mais faites attention, à la sortie du bois, vous pourriez rencontrer le maléfique Mister Lapin! ( Eclats de rire des petites)

L – Oh mais c'est pas drôle, hein ! 

 

4 –Deuxième rencontre.

R- Elle nous avait pas parlé d'un lapin maléfique?      B- Si !

Le lapin – Où allez-vous comme ça, petites filles? Votre maman ne vous a pas dit qu'il ne fallait jamais passer par la forêt?

B – Si Mister machin chouette!

L – Hé, j'ai un nom, c'est le maléfique Mister Lapin ou pour les intimes Dagobert le Lapin Détective Privé!

R – Oh, Monsieur a des intimes !

L – Bien sûr, qu'est-ce que vous croyez? Mais d'abord qu'est-ce que vous faites ici?

B - Notre GM s'est fait mal et nous lui apportons de l'huile de massage.

L – Muumm de l'huile de massage...et elle a des choux, votre GM?

R – Des choux, oui je pense! Si vous voulez, vous pouvez venir avec nous..... mais pourquoi...maléfique?

L – Ah ça ! Mystère et boule de gomme !....Marché conclu, je viens avec vous.

 

5 -Chez les Grands-Parents

.(GP lit, GM est couchée dans son lit, on frappe !)

GM – Oh non, j'ai pas envie de me « réveiller »...Mais? Mais qu'est-ce que t'attends?Va ouvrir? J'ai mal au dos en plus, moi, allez va ouvrir!

GP – Oh c'est bon, deux minutes !......Ah mes petites, bonjour ! Mais qu'est-ce que c'est?

L – Le Lapin Dagobert Détective Privé!

GP – Un lapin? Je ne vois pas bien!

R – Mets tes lunettes GP !

GP – (Il met ses lunettes.) Ah oui, un lapin ! (Il fait quelques pas et s'arrête.) Mais qu'est-ce qu'il fait là?

R – On l'a rencontré dans le bois et il nous demandait si vous auriez des choux.

B – R a voulu l'emmener avec nous, moi je n'en avais pas spécialement envie, dis GP on va voir GM.

GP – Oui bien sûr.... vous avez bien fait de l'amener. J'adore les lapins, j'ai toujours voulu en avoir un mais votre GM...(Grimace) Bon je l'emmène dans le jardin....Allez viens!

(Les filles arrivent vers la GM.) GM – Oh bonjour mes chéries! Je suis si contente de vous voir, mais je ne peux pas me lever...ouille !

(Le GP arrive avec le lapin, la GM saute du lit.)

GM – Quoi, qu'est-ce que c'est que ça?

GP – Un lapin !

R – Ah oui, on a oublié de te le dire !

L – Pas n'importe quel lapin, Dagobert le lapin Détective Privé!

GM – Je ne veux pas de lapin chez moi, détective privé ou pas, je déteste les lapins, ouste dehors !

R – Oh non GM, c'est juste un petit lapin !

GP – J'ai toujours rêvé d'avoir un lapin !

GM – Toi avec tes goûts de ...bon !

(Grosse dispute) GP – J'appelle ma fille.…Allo, viens vite, il y a du grabuge !

 

6 – Arrivée de la maman. 

M – Mais c'est pas vrai, mais qu'est-ce qu'il y a encore?(Discussion,explications.)

M – En attendant, tu n'es toujours pas allée à l'AC 2000, à ton cours d'assouplissement du dos, je te l'avais dit pourtant pour te fortifier le dos !

Improvisation, massage, apaisement de la GM.....Le lapin joue de la guitare...

GM – C'est une bonne idée finalement ce lapin ! (Clin d'oeil au public) Après ce bon massage, je me sens mieux, je vais préparer un bon repas qui me remettra complètement! Il y a des bonbons à la cuisine!....

 

RIDEAU ….........Le lapin est dans une grosse casserole.

(Les filles en venant : Mais où est passé Dagobert?)

GP - Non, mon lapin, mon lapin, tu n'as pas le droit, je l'aimais déjà tellement !

R – GM, ce n'est pas possible, tu as cuisiné Dagobert !

B – GM, je ne l'aimais pas trop mais quand même tu exagères !

M – Maman, tu as osé faire ça !

GM – Oh ça va, ça va, pffff, un bon lapin au chou, c'est délicieux, allez, vous n'allez pas en faire tout un plat !

GP et M –Tout un plat!!!!     B et R - On n'en mangera pas de ton lapin !

GM – Oh ben au moins ce sera tout pour moi !

L – Si vous n'aimez pas cette fin et si vous voulez me sauver,dites: Mister Carotte !

M- Allez avec moi : Mister Carotte !.....

 

RIDEAU….........La grand-mère est dans la grosse casserole.

GP – Oh non, c'est pas vrai ! Mais c'est monstrueux ! D'accord elle n'était pas facile à vivre mais quand même la cuisiner, non c'est pas possible !

B – GM, GM, tu étais tellement gentille, oh non ! Le lynx nous avait prévenues!

R – GM ! Lapin maléfique! Oh non, ma GM !

M – Mais c'est pas possible, je ne peux pas y croire, maman !

GM – Si vous n'aimez pas cette fin et si vous voulez me sauver, dites: Tricot un jour, tricot toujours !

M – Allez avec moi : Tricot un jour, tricot toujours !......

 

RIDEAU............Tout le monde est devant la casserole. 

M – Nous avons préparé un délicieux goûter! Venez vers nous !

GM - Nous vous invitons tous, je vais mieux maintenant !

GP – Oui venez vite avant qu'elle recommence sa gym !

L – Moi aussi, je vais mieux, je préfère manger des choux...et des gâteaux !

R – Dagobert! Tu es de la fête, c'est super !

B – Oui et je jouerai de la guitare, que la fête commence !

 

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24 janvier 2015 6 24 /01 /janvier /2015 20:22

LE PAYS SANS ROUTE

 

 

La narratrice et Mathilde ,             L'homme, Mathieu,

La marchande, Stéphanie,              La maîtresse,

 Le père, Thibaut,                           La mère, Mélanie 

Leur fille, Violette 

La petite fille perdue, Célia,

 

Scène 1- Lecture du poème « La neige au village » de Francis Yard, par la narratrice.

 

Lente et calme, en grand silence,

Elle descend, se balance

Et flotte confusément,

Se balance dans le vide,

Voilant sur le ciel livide, 

L'Eglise au clocher dormant.


Pas un soupir, pas un souffle,

Tout s'étouffe et s'emmitoufle

De silence recouvert...

C'est la paix froide et profonde

Qui se répand sur le monde,

La grande paix de l'hiver.

 

Scène 2 - La marchande – La neige a tout recouvert cette nuit, heureusement que mon souk est couvert d'une bâche ! Mathilde ne m'a pas encore apporté les légumes de sa serre, je me demande ce qu'elle fait, il n'y a plus rien à cueillir dehors maintenant !

 

Mathilde arrive avec une cagette – Me voilà, j'suis en retard, ma chienne a fait ses petits, tu comprends, je ne pouvais pas partir.....

 

La marchande – Oui, bon ça va, je n'ai pas encore eu trop de clients. Ils sont beaux ces petits chiots, il y en a combien?

 

Mathilde – Il y en a quatre, ils sont magnifiques !

(Une petite fille arrive.) Bonjour ! Tu es toute seule ?

 

La petite fille – Oui, je me suis perdue !

 

La marchande – Oh ! Qu'est-ce qui s'est passé?

 

La petite fille – Je me promenais avec mes parents dans la forêt. C'était beau, je regardais les flocons voler et puis tout d'un coup, je n'ai plus vu mes parents, j'étais toute seule!

 

La marchande – Oh ma pauvre petite ! Mais ne t'en fais pas, on va les retrouver tes parents ! En attendant, va dans le village, tu verras une maison aux volets bleus, tu frappes à la porte, c'est une amie qui t'ouvrira, tu lui diras ….

 

Mathilde – Attends, je vais l'accompagner, allez viens avec moi, tu t'appelles?

 

La petite fille – Célia......merci !

 

 


Scène 3- (Un homme semble chercher quelque chose, il arrive vers la marchande.)

L'homme – Bonjour Madame !

 

La marchande – Bonjour Monsieur ! Que désirez-vous?

 

L'homme – J'ai perdu ma route, pouvez-vous me dire où elle est?

 

La marchande – Non Monsieur, je n'ai pas votre route et je n'en vends pas, je.....

 

L'homme – Bien sûr ! Mais... je cherche ma route ... vous ne comprenez pas?

 

La marchande – Non, je ne comprends pas, je..... je n'ai pas cet article !

 

L'homme soupire – Evidemment, vous n'avez pas cet article ! (Il lève les yeux au ciel.) Ce n'est pas possible !....

 

La marchande – Mais c'est comment?

 

L'homme – C'est gris, noir, c'est long....c'est....

 

La marchande – C'est long comment, comme ça ?(dit-elle en écartant les bras) Si je la rencontre, je vous préviens !

 

L'homme – Si je la rencontre ! ! ! Elle ne se promène pas la route, c'est nous qui nous promenons sur elle !

 

La marchande – Désolée Monsieur !

 

La narratrice-Décidément quelle journée pour Stéphanie, une petite fille perdue, un homme qui cherche une drôle de chose, une route et pour cet homme, quelle surprise!

 

 


Scène 4 - (Un nouvel homme, Thibaut, arrive.)- Bonjour Stéphanie, je voudrais trois filets de poisson s'il te plaît !

 

La marchande – Oui voilà !.... Thibaut, as-tu rencontré une petite fille?

 

Thibaut – Non pourquoi? 

 

Stéphanie – Une petite fille est passée tout à l'heure, elle s'est perdue en se promenant avec ses parents ! Je l'ai envoyée chez vous en attendant,Mathilde est avec elle.

 

Thibaut – Tu as bien fait, je vais les voir en rentrant. Pauvre petite !

 

(Deux enfants apportent le rideau : changement de scène )


 

 

 

Scène 5- (La mère termine la préparation du repas et parle avec sa fille, Violette.)

Violette – Oh ça sent bon maman, c'est du gratin?

 

La mère – Oui ma chérie!

 

Violette – Quand j'aurai fini mes devoirs, je pourrai faire du cheval?

 

La mère – On verra ça après l'école, avec l'avis de ton père.

 

Le père arrive - Me voilà, je suis passé acheter du poisson comme prévu, Stéphanie m'a dit quelque chose de très bizarre : une petite fille s'est perdue, elle lui a dit de venir chez nous en attendant de retrouver ses parents !

 

La mère – La pauvre, j'espère qu'on retrouvera vite ses parents ! (Ca sonne)C'est peut-être elle, tu vas voir s'il te plaît !

 

Le père va ouvrir – Ah...bonjour Mathilde, tu es avec la petite !

 

Mathilde – Oui, Stéphanie t'a dit, je suis venue avec elle.

 

Le père – T'as bien fait !

 

La petite fille – Je savais pas où aller...(Elle sourit à Mathilde.)

 

La mère – Merci Mathilde, tu boiras un café! (A la petite)Viens au chaud, est-ce que tu as faim?

Célia – Oh oui, Madame, j'ai faim.

 

La mère – Il restait justement du gratin, je vais vite te le réchauffer.

Célia – Oh merci !

La mère – Assieds-toi !

 

(Mathilde reste un moment avec Mélanie puis doit partir à cause d'un rendez-vous mais reviendra boire un café, le père s'en va aussi.)

 

Violette – Comment tu t'appelles? 

Célia – Célia et toi?

Violette – Violette ! Quand tu auras mangé, on ira jouer, tu veux?

 

Célia – Oui....mais je voudrais retrouver mes parents, où ils sont tu crois? Comment on va faire?

 

Violette – Si mes parents sont d'accord, on partira les deux sur mon cheval et on ira partout !

 

Célia – Oui...c'est quand qu'on y va ?

 

Violette – Attends, je vais demander, je crois qu'elle voudra.... Maman, on pourra aller chercher ses parents avec mon cheval?

 

 

La narratrice – Avec l'accord de la mère, après l'école, les petites partiront, sur le cheval, dans la forêt.

 

 

( Rideau, changement de scène)

 

 

 

Scène 6 -( A l'école, la maîtresse fait chanter ses élèves puis c'est la sortie, l'homme arrive.)

 

L'homme – Bonjour madame, c'est l'école ici, vous êtes la maîtresse?

 

La maîtresse – Oui, bonjour Monsieur, que voulez-vous?

 

L'homme – Je suis content de vous trouver, vous êtes la maîtresse donc vous devez savoir, vous ! J'ai perdu ma route ce matin à cause de la neige, pouvez-vous me dire où elle est?

 

La maîtresse – De quoi parlez-vous Monsieur, je ne comprends pas. Vous m'avez dit, une ...rou....?

 

L'homme – Oui, une rou-te, une route tout simplement !

 

La maîtresse - Une «routousimple...men....» je ne sais pas ce que c'est moi, c'est un outil, c'est un vêtement, en quoi est-ce fait, à quoi cela sert-il?

 

L'homme – C'est gris, noir....c'est très grand, ça tourne, ça va dans plusieurs directions et on peut aller dessus avec une voiture...

 

La maîtresse – Une voiture? (Elle est de plus en plus surprise.)

 

L'homme -Vous ne savez pas ce qu'est une route, ni une voiture, mais je rêve !

 

La maîtresse – Désolée monsieur ! Mais pourquoi avez-vous besoin de cette « routou...sim »?

 

L'homme – De cette route, parce que je veux rentrer chez moi !

 

La maîtresse – Je ne sais pas quoi vous dire, essayez d'aller chez Thibaut et Mélanie, une grande maison aux volets bleus, ils pourront peut-être vous aider !

 

L'homme - Oui.... j'y vais, merci !

 (Rideau : changement de scène)

La narratrice - Mélanie est devant la maison, l'homme arrive, il se présente, ils parlent un moment..... elle non plus ne comprend pas.

 

 


Scène 7 - Mélanie – Entrez à la maison, j'ai une amie chez moi et mon mari va rentrer. (Mélanie fait les présentations, l'homme s'appelle Mathieu, son mari arrive.)Thibaut, ce monsieur cherche quelque chose, une route, tu connais toi? ......Et au travail, tu crois qu'ils connaitraient?

 

Thibaut – Je ne pense pas, je ne sais pas mais ce nom me dit quelque chose, j'ai dû l'entendre un jour...je....Mais qu'est-ce que c'est au juste?

 

Mathilde – Je ne vois pas non plus ce que c'est !

 

Mathieu – C'est grand, gris...(Les petites arrivent et lui coupent la parole.)

 

Violette – Maman, papa, on a retrouvé les parents de Célia !

 

Célia – Ils étaient tout près d'ici, ils me cherchaient !

 

Mélanie – Quel bonheur ! Pourquoi ne sont-ils pas avec vous ?

 

Célia – Maman s'est fait mal à la cheville, nous sommes venues vous le dire et Violette va me remmener vers eux. J'suis contente !

 

Mathieu – Eh bien tant mieux.....oui alors je roulais sur la route avec ma voiture. Il tombait beaucoup de neige et au bout d'un moment, je ne distinguais plus ma route. J'ai demandé à plein de gens où elle se trouvait, la marchande, la maîtresse.... personne ne savait !

Célia – Mes parents m'ont déjà parlé de ça mais je n'en ai encore pas vu !

(Mathilde s'en va discrètement.)

 

Mathieu – Ah tu en as entendu parler mais vous, vous ne connaissez pas, c'est incroyable !

 

Thibaut – Incroyable ! Mais pourquoi incroyable?

 

Mathieu – Eh bien...mais comment vivez-vous sans route?

 

Thibaut – Nous ne savons pas ce que c'est, nous vivons très bien sans !

 

Mathieu – Oui, c'est vrai, on dirait.....

 

La narratrice – Ces gens sont bien surprenants, Mathieu commence à se poser des questions !

 

Célia – Vous voulez bien ? Violette peut me remmener !...(Les parents acceptent.)Merci, je reviendrai vous voir avec mes parents !

 

(Embrassades et départ des petites.)

 

Thibaut – Eh bien, une bonne chose de faite !

(A Mathieu)Il ne vous reste plus qu'à retrouver votre route et à partir vous aussi !

 

Mathieu – Mumhouii...Je commence à me plaire dans votre village. Finalement vous vivez bien, c'est vrai.....Je pourrais rester quelques temps? Je pourrais peut-être vous être utile?

 

Thibaut – Je suis tout seul ici comme menuisier et j'ai trop de travail, si ça vous intéresse !

 

Mathieu – Oui ce serait super ! J'ai vu une maison qui a l'air abandonnée, si elle est à vendre, je m'y installe! Je vous invite tous, si ça vous fait plaisir, votre petite fille et l'autre petite aussi avec ses parents et puis la marchande, la maîtresse et Mathilde aussi, vous m'avez si bien reçu alors que je vous paraissais étrange. Je veux vous remercier, on va faire la fête !

 

 

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8 juin 2014 7 08 /06 /juin /2014 15:45

Adaptation du conte d'Italo Calvino pour 12 enfants environ 

Le roi,  le prince,  le père,  Poirette,  la fée,  les serviteurs

le four et les femmes,  le chien,  la rivière,  le portail,  la cassette

 

 

 

Le père - Chaque année, je livre quatre paniers de poires au roi, comment vais-je faire, je n'en ai que trois et demi !(Sa fille passe.) Viens-là, tu vas compléter le panier....là-bas, tu verras bien !

(Les paniers sont livrés aux serviteurs.)

Serviteur 1 - La provision diminue bien vite ! Il doit y avoir un loir qui les grignote, on va aller voir!.....Que fais-tu là?

Serviteur 2 - Viens ! Tu aideras dans les cuisines !

Serviteur 3 - Nous t'appellerons Poirette puisque tu étais dans les poires !

(Quelques temps plus tard)

Serviteur 4 - Les cuisines n'ont jamais été aussi propres !

Serviteur 3 - C'est Poirette, elle travaille mieux que tout le monde !

Serviteur 2 - Même le Prince est toujours avec elle !

Serviteur 1 - On a l'air de quoi, nous ?

Serviteur 2 - Il faut qu'elle parte !

Serviteur 4 - Il faut que le roi la chasse.

(Un peu plus tard)

  Le roi - Est-il vrai que tu dises que tu iras chercher le trésor des sorcières ?

Poirette - Non Majesté, je n'ai jamais dit une chose pareille !

Le roi - Tu l'as dit ! Maintenant tu dois tenir parole, allez, va !


 

 

Poirette - Je suis fatiguée, tiens voici un poirier, je vais dormir là !

(Le matin, au pied de l'arbre, il y a une petite vieille, c'est une fée.)

La fée - Qu'est-ce que tu fais là, ma jolie ?

Poirette - Si vous saviez, Madame , bbzzzzz....(Elle lui parle à l'oreille.)

La fée - Tiens, prends ces trois livres de saindoux, ces trois livres de pain et ces trois gerbes de paille de riz et après, marche tout droit devant toi !

 

 

 

Les femmes devant le four - Eh, qui va là ? Nous arrachons nos cheveux pour nettoyer le four, laissez-nous tranquilles !

Poirette- Mesdames, je vous donne ces trois gerbes de paille de riz !

Les femmes - Merci, nous n'aurons plus  à nous arracher les cheveux, passe belle enfant !


(Un chien l'attaque.) - Tiens le chien, voici du pain !(Il la laisse passer.)

 

(La rivière l'empêche de passer.) - Je vais dire à la rivière ce que m'a dit la fée: Petite eau, aide-moi ! Si je n'étais pressée, je resterais avec toi !


(La rivière la laisse passer, elle aperçoit alors le Palais des sorcières.)

- Le palais des sorcières !

(Le portail s'ouvre et se referme trop vite pour qu'elle passe.)

- Portail, je vais te graisser avec le saindoux !....(Elle entre dans le palais.)

- Oh la cassette !(Elle la prend.)

 

 

 

La cassette- Portail, tue-la ! Portail, tue-la !

Le portail - Point ne la tuerai. Des siècles et des siècles qu'on ne me graissait pas et la petite l'a fait !

La cassette - Rivière, noie-la ! Rivière, noie-la !

La rivière - Point ne la noierai, elle m'a appelée "petite eau" !

La cassette - Chien, mange-la ! Chien, mange-la !

Le chien - Point ne la mangerai, elle m'a donné trois livres de pain !

La cassette - Four, brûle-la ! Four, brûle-la !

Les femmes - Point ne la brûlerons car elle nous a donné trois gerbes de paille de riz et avec ça, nous pouvons garder nos cheveux !

 

 

 

Poirette - Je vais regarder ce qu'il y a dans la cassette ! Oh, une poule d'or et ses poussins, non, ne partez pas !

(La fée, un peu plus loin, garde la poule et ses poussins.)

Poirette - Merci Madame la fée !......Ah, voici le château !

(Elle voit le prince qui vient à sa rencontre.)

Le prince - Enfin, te voici revenue ! Quand mon père te demandera ce que tu veux pour récompense, tu lui demanderas la caisse de charbon qui est à la cave ! (Poirette arrive devant le roi, la cour et les serviteurs.)

Le roi - Te voilà revenue Poirette, tu as réussi ! Tu peux me demander ce que tu voudras et tu l'auras !

Poirette - Je veux la caisse de charbon qui est à la cave !

(Tous se moquent d'elle, et puis le prince sort de la caisse.)

Le roi - Ah, je comprends ! Eh bien mon fils, j'accepte que tu épouses Poirette. Que l'on prépare le mariage !

 

 

 


 


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14 août 2013 3 14 /08 /août /2013 17:27

Quatre garçons : G1 - G2 - G3 - G4  et une fille : F

 

G1 à G2 - Tu n'as pas apporté ton ballon?

G2 - Non, il est crevé !

G3 - C'est trop bête.....si on avait un ballon, on pourrait jouer au foot !

G4 - Oui, c'est bien, le foot ! Si seulement on avait un ballon....

Les trois autres ensemble - Si seulement on avait un ballon....


G1 qui vient d'avoir une idée - Ma mère dit toujours que si on veut vraiment quelque chose, on n'a qu'à y penser très fort en répétant "Je le veux ! Je le veux ! Je le veux !"

G2 à G1 - Tu veux dire que si on répète tous ensemble "Je veux un ballon ! Je veux un ballon ! Je veux un ballon !", on aura un ballon ?

G1 - Ben oui....mais il faut fermer les yeux aussi !

G3 - Ce serait super, on essaie ?

Les quatre ensemble, les yeux fermés - Je veux un ballon ! Je veux un ballon ! Je veux un ballon ! Je....


(Une petite fille arrive, elle avance tout en faisant rebondir un ballon par terre. En entendant le bruit du ballon, les quatre garçons ouvrent les yeux et la regardent. Elle s'arrête devant eux.)

 F - Bonjour !

Les garçons pas très aimables - Bonjour !

F - Je peux jouer au foot avec vous?

G4 - Pffff, les filles, ça sait pas jouer au foot !

F - Moi, je sais !

G3 - De toute façon, nous on joue pas avec les filles !

F - C'est comme vous voulez, tant pis pour vous ! (Elle repart en faisant rebondir son ballon.)


G2 - Jouer avec une fille, pffff, non mais quoi encore !

Les quatre ensemble, les yeux fermés - Je veux un ballon ! Je veux un ballon ! Je veux....

(Le rideau tombe.)

 


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18 juin 2013 2 18 /06 /juin /2013 16:22

C'est ainsi que mes élèves et moi LA nommions. Quels moments nous avons vécus !


C'est à la suite d'une inspection (ayant eu lieu au retour des vacances de Noël) qu'elle a vu le jour !

 Moment de soulagement et de libération pour moi... et aussi un peu pour mes élèves. 


J'avais fermé tous les stores, laissant la pénombre s'installer dans la salle de classe, avec juste un peu de lumière vers mon bureau.

Je leur avais demandé de s'installer sur leurs tables comme pour une sieste, la tête posée sur leurs bras pliés et les yeux fermés, les yeux fermés pour mieux "voir" ce que j'allais leur lire.

Ils s'étaient installés un peu surpris et curieux de ce qui allait suivre.

Et alors comme si je leur contais une histoire, j'avais lu  "Installation" des Lettres de mon Moulin d'Alphonse Daudet depuis " Il faut vous dire qu'en Provence..." jusqu'à la fin, une première fois.

Puis j'ai proposé de le relire une deuxième fois, ce qu'ils ont accepté avec plaisir. J'étais très émue par cette histoire et par la qualité de leur écoute.

Ensuite, je leur ai demandé quelles images ils avaient eues, lesquelles leur avaient davantage plu. Certains étaient silencieux, d'autres avaient envie d'en parler...Je leur ai proposé de dessiner ce qu'ils avaient vu, seuls  ou à plusieurs ....

Les dessins collectifs ont été accrochés aux murs de la classe, quelques élèves ont accroché les leurs aux murs de leur chambre.


La semaine d'après : autre texte, même ambiance d'écoute et de plaisir dans la pénombre...


Et puis la semaine suivante, je leur ai passé le relais, c'était à un enfant de préparer et de nous faire profiter d'un texte qu'il aimait.

La consigne était claire : la lecture devait être fluide, excellente pour le plaisir des autres enfants. Si ce n'était pas le cas, l'enfant retournait à sa place et la préparait mieux pour la fois prochaine. Il n'y a jamais eu de problème. Ceux qui avaient plus de difficultés présentaient un texte plus court, tout simplement, avec la même qualité de lecture. La lecture du samedi était un moment de lecture-plaisir !

Celui ou celle qui lisait venait s'asseoir vers mon bureau là où se tenait la source de lumière.  

  Les autres devaient s'installer à leur aise : couchés sur les tables mises deux par deux ou bien sous les tables, dans les allées de la salle de classe, avec un oreiller, avec un plaid.... les premières fois sur leurs manteaux.

Certains voulaient présenter une nouvelle lecture très vite mais ils ne le pouvaient que lorsque tous étaient passés.


A la fin de l'année scolaire, des élèves m'ont dit : "Tu ne le feras pas avec les autres, l'année prochaine, c'est que à nous !"

Un remplaçant à qui je n'avais pas pensé à en parler m'a dit sa surprise et son inquiétude en voyant les élèves arriver le samedi avec des oreillers et des couvertures ! Ils lui ont expliqué et il a été surpris par le silence et la qualité d'écoute régnant pendant cette heure de lecture.

 

 

Si vous le faites, pouvez-vous, si cela vous dit,  me laisser vos commentaires.... ou vos questions si vous en avez. Cela me ferait plaisir !

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2 mai 2013 4 02 /05 /mai /2013 17:10

5 personnages : 2 serveurs, la maman et les 2 filles

 

(Dans un café, deux serveurs sont en train de discuter. Une maman et ses deux jumelles vont entrer dans le café. Le serveur 2 viendra vers elles, le serveur 1 sera au bar.)


Serveur 2 - Il fait bon aujourd'hui, c'est agréable !

Serveur 1 - Ah oui alors, pas comme ces jours derniers !

Serveur 2 - Tiens voilà une cliente !

Serveur 1 - Elle est venue l'autre jour, tu vas voir ses filles !


Jumelle A - Non, je ne veux pas venir là !

La maman - Si, nous entrons  un moment ici! Bonjour messieurs !

Les serveurs - Bonjour !

La maman à ses filles - Qu'est-ce qu'on dit?

Jumelle A - Bonjour !

Jumelle B - Dis maman, il a une drôle de tête le monsieur près des bouteilles !

La maman chuchotant - Tais-toi ! On ne dit pas des choses comme ça !

Serveur 2 - Que désirez-vous?

Jumelle B chuchotant - Pourquoi il faut pas dire qu'il a une drôle de tête?

La maman chuchotant - Tais-toi ! je t'expliquerai. (Au serveur) Pour moi un café et pour les filles, un chocolat s'il vous plaît !


Serveur 2 - Un café et deux chocolats !

Serveur 1 - Un café et deux chocolats !

Jumelle A - Non je veux pas de chocolat, je veux sortir !

Serveur 2 - Un café et un chocolat !

Serveur 1 - Un café et un chocolat !


Jumelle B - Maman, j'ai perdu un gant. Où il est mon gant?

La maman - Tu ne prends jamais soin de tes affaires ! Moi, je ne sais pas où il est ton gant !(La maman soupire puis ne sait plus ce qu'elle a commandé.) Bon, alors du lait pour les filles s'il vous plaît !


(Les serveurs commencent à être énervés.)

Serveur 2 - Non un café et deux laits !

Serveur 1 - Oui un café et deux laits !

Jumelle A - J'aime plus le lait, je veux du coca !

Jumelle B - Je veux bien du chocolat mais je veux faire pipi ! Maman, ça presse !

La maman - Vite, on va aux toilettes !

Jumelle A - Laisse-moi pas toute seule ! Ouaaaaaah....

(Les serveurs sont complètement énervés.)

Serveur 2 - Alors un café, du lait?

Serveur 1 - Du chocolat? Du coca?

(Derrière le rideau, on entend :"Oooiinn...."".)


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14 avril 2013 7 14 /04 /avril /2013 13:47

Cette pièce a été écrite à partir du conte de Marcel Aymé.

 

Première scène - Présentation -              (5 personnages: les parents, les filles et Alphonse, le chat)

 

Le père - Et voilà, il pleut encore ! Hier soir, j'ai vu le chat se passer la patte derrière l'oreille, j'en étais sûr qu'il allait pleuvoir !


La mère - Ah quel temps ! On ne peut même pas mettre le nez dehors !


Marinette - Delphine, à toi de jouer !


Delphine - Oh zut, loupé !


Marinette - Si on jouait à "Loup y es-tu?".


Delphine - D'accord on joue à ça !


La mère - Toujours jouer, toujours s'amuser ! Des grandes filles comme ça ! Quand elles auront dix ans, elles joueront encore !


Le père - Au lieu de faire de la couture, ce serait quand même beaucoup plus utile !


La mère(regardant le chat) - C'est comme celui-là, il n'en fait pas lourd non plus ! Pourtant les souris ne manquent pas !


Le père - Monsieur aime mieux se laisser nourrir à ne rien faire, c'est moins fatigant !


Le chat - Vous trouvez toujours à redire. La journée, c'est fait pour dormir et se distraire. La nuit, quand je galope à travers le grenier, vous n'êtes pas là pour me faire des compliments !


La mère - C'est bon, tu as toujours raison, quoi !

 

 


Deuxième scène - La catastrophe -              (Mêmes personnages) 

 

 

Le père - Bon, eh bien, on va à l'écurie, nous. Tu viens?


La mère - Oui, oui, j'arrive ! (Ils partent.)


Delphine - Tu viens, nous on va s'amuser à courir autour de la table. On joue au chat !


Marinette - Ouais, vas-y, je t'attrape !


Le chat - Vous ne devriez pas jouer à ça, vous allez casser quelque chose et les parents vont crier !(Elles s'arrêtent.)


Delphine - Si on t'écoutait, on ne jouerait jamais à rien !


Marinette - C'est vrai, avec Alphonse, il faudrait passer son temps à dormir !


Voix off - Sur la table, il y a un plat en faïence qui est dans la maison depuis cent ans et auquel les parents tiennent beaucoup.


Delphine - Ouh là !


Marinette - Touchée ! (Elle attrapent le pied de table et font tomber le plat.)


Delphine - Oh non !


Marinette - Alphonse, il y a le plat de faïence qui vient de casser !


Delphine - Qu'est-ce qu'on va faire ?


Le chat - Ramassez les débris et allez les jeter dans un fossé ! Non trop tard, voilà les parents qui rentrent !

 

 


Troisième scène - La punition -               (Mêmes personnages)  


La mère - Malheureuses, un plat qui était dans la famille depuis cent ans !


Le père - Espèces de monstres ! Vous serez punies ! Défense de jouer et au pain sec !(Ils discutent.)


La mère - Non pas de pain sec mais demain, s'il ne pleut pas....demain....vous irez voir la tante Mélina !


Marinette - Oh non, je vous en supplie, pas ça !


Le père - Pas de prière qui tienne ! S'il ne pleut pas, vous irez chez la tante Mélina lui porter un pot de confiture !


Marinette - Oh non, elle nous embrasse avec son menton plein de barbe !


Delphine - Elle nous pince, elle nous tire les cheveux !


Marinette - Elle dit qu'on lui ressemble et elle est affreuse ! En plus, elle dit qu'on va devenir comme elle !


Le chat - Pauvres enfants, pour un vieux plat ébréché !


Le père - De quoi te mêles-tu? Mais tu les as aidées peut-être !


Marinette - Oh non, Alphonse n'a pas quitté la fenêtre !


La mère - Vous vous soutenez tous, il n'y en a pas un pour racheter l'autre !


Le père - Un chat qui passe ses journées à dormir !


Le chat - Puisque vous le prenez sur ce ton-là, je m'en vais ! Marinette, ouvre-moi la fenêtre !


La mère - Le ciel est en train de se ressuyer, demain vous aurez un temps superbe pour aller chez la tante Mélina. C'est une chance !


Le père - Allons, assez pleuré. Allez chercher du bois dans la remise  !

 

 


Quatrième scène - La bonne idée de Delphine -       (3 personnages:les filles et le chat)


(Le chat fait sa toilette.) Delphine - Alphonse !


Le chat - Quoi donc ma petite !


Delphine - Je pense à quelque chose. Demain, si tu voulais, on n'irait pas chez la tante Mélina !


Le chat - Je ne demande pas mieux mais je ne vois pas comment.


Delphine - Tu sais ce qu'ils ont dit? Qu'on irait chez la tante Mélina s'il ne pleuvait pas !


Le chat - Alors?


Delphine - Eh bien, tu n'aurais qu'à passer ta patte derrière ton oreille ! Il pleuvrait et on n'irait pas chez la tante Mélina !


Le chat - Mais c'est vrai, je n'y avais pas pensé ! Ma foi, c'est une bonne idée !

 

 


Cinquième scène - Le chat passe à l'attaque -   (5 personnages:les parents, les filles et le chat)


(Sur la scène, le chat est "en jardin", les parents au milieu et les filles "en cour", tous regardant le public et semblant ignorer la présence des autres. Le chat et les parents parlent ou jouent sans parler, les filles jouent et ne parlent pas.

Ou bien, chaque "groupe"(chat, parents ou filles)paraît à tour de rôle devant le petit rideau, s'exprime puis disparaît.)


1ère image -

Le chat - Cette nuit, vous pourrez dormir tranquilles ! Il pleuvra demain à ne pas mettre un chien dehors !

Le père - Pour une belle nuit, c'est une belle nuit ! Le ciel est plein d'étoiles .

La mère - Demain, il fera bon d'aller sur les routes !

Les filles ont du mal à garder leur sérieux.


2ème image -

Le chat passe sa patte derrière son oreille.

Le père - Ce n'est rien, cette petite pluie ne va pas durer !

La mère - Mettez votre robe du dimanche et le ruban rose dans vos cheveux !

Les filles mettent robe et ruban en pouffant de rire.

 

3ème image -

Le chat passe sa patte derrière son oreille.

La mère - Enlevez votre robe du dimanche mais le temps va s'éclaircir !

Le père - Oh oui, en mai, ce serait étonnant qu'il pleuve trois jours d'affilée !

Les filles ôtent robe et ruban avec le sourire !

 

4ème image -

Le chat passe sa patte derrière son oreille.

Les parents commencent à faire une sale tête et regardent le chat d'un oeil mauvais.

Le père - Ce n'est pas possible, on ne peut plus travailler dehors !

Les filles ont le sourire.

 

5ème image -

Le chat vient passer devant les parents. La mère lui crie: "Inutile !" et lui donne des coups de

balai. Le père lui crie: "Fainéant !" et lui donne des coups de sabot.

Le chat - Vous êtes méchants, vous m'avez battu ! Mais parole de chat, je me vengerai !

Les filles n'ont plus le sourire.


Voix off - Pendant des jours et des jours, il continue de pleuvoir !

 

6ème image -

Le chat passe sa patte derrière son oreille, l'air fâché.

Les parents le regardent, on voit qu'ils comprennent le rapport entre le geste du chat et la pluie.

Les filles ont l'air inquiet, se demandant ce qui va se passer par la suite.

 

 


Sixième scène - Les parents contre-attaquent -       (Mêmes personnages)


( La mère "coud" un sac tandis que le père ramasse des "sacs de pommes de terre".)


Le père - Bon, les sacs de pommes de terre sont prêts, le train de marchandises part à huit heures.


Delphine - C'est quoi, ce sac?


La mère - Rien...c'est un sac de pommes de terre. (Le chat entre.) Alphonse, tu as un bol de lait frais qui t'attend près du fourneau !


Le chat - Je vous remercie, parents, vous êtes bien aimables !


(Pendant qu'il boit, les parents le saisissent et le mettent dans le sac.)


Le chat - Qu'est-ce qui vous prend? Vous perdez la tête?


Le père - Il nous prend qu'on ne veut plus d'un chat qui passe sa patte derrière son oreille, tous les soirs.


La mère - Puisque tu aimes tant l'eau, mon garçon, tu vas en avoir tout ton soûl !


Le père - Dans cinq minutes, tu feras ta toilette au fond de la rivière !


Marinette - Je vous en supplie, ne tuez pas Alphonse !


Le père - Non, pas de pitié pour les mauvais chats !


La mère - Oh, c'est presque l'heure, il faut qu'on aille à la gare !


Le père - Nous irons à la rivière après. D'ici là, n'ouvrez pas le sac ! Si jamais vous délivrez le chat, vous partirez aussitôt chez la tante Mélina pour six mois !


La mère - Ou peut-être pour la vie !


(Les parents partent, les filles ouvrent le sac et disent au chat de sortir.)


Le chat - Petites, vous avez un coeur d'or mais je ne peux accepter de vous voir passer six mois et peut-être plus chez la tante Mélina. A ce prix-là, j'aime mieux être jeté dans la rivière ! 

 

 


Septième scène - Conseil de guerre avec les animaux -    

 (8 personnages:les filles, le chat, le canard, le cheval, le chien, le cochon et le coq)


(Delphine est agenouillée vers le sac.)


Marinette - Je suis allée chercher le canard, je lui ai tout raconté, il a souvent de très bonnes idées !


Le canard - J'ai beau me creuser la cervelle, je ne sais pas comment décider Alphonse à sortir du sac. Et je le comprends, je ne supporterais pas non plus que vous soyez obligées, par ma faute, d'obéir à la tante Mélina !


Delphine - Il faut consulter toutes les bêtes, je vais les chercher ! (Elle sort puis revient avec les animaux.)


Le canard - Quelqu'un a-t-il une idée?


Le cochon - Moi, voilà ! A midi, quand les parents rentreront, je leur parlerai. Je leur expliquerai que la vie des bêtes est sacrée et qu'ils commettraient un crime affreux en noyant Alphonse. Ils me comprendront sûrement !


Le canard - Ca ne marchera pas, une autre idée !


Le chien - Moi, quand les parents emporteront le sac, je leur mordrai les mollets jusqu'à ce qu'ils délivrent Alphonse !


Marinette - Oui ! Mais... non ! J'ai pas envie que tu les mordes !


Le cochon - D'ailleurs tu es trop obéissant, tu n'oseras jamais !


Le chien - C'est vrai, je suis trop obéissant...Oh, j'ai une idée, Alphonse sort du sac et on mettra une bûche de bois à sa place !


(Les bêtes applaudissent.)


Le chat - Impossible, les parents s'apercevront que rien ne bouge ! Ils sauront vite !


Le cheval - Je n'ai plus longtemps à vivre, je suis vieux, Alphonse est jeune ! Il a encore un bel avenir de chat, il est donc naturel que je prenne sa place dans le sac !


Le chat - Tu es le meilleur des amis, du fond du coeur, je te remercie !(Le cochon pleure d'émotion.) Malheureusement c'est impossible ! Je tiens juste dans le sac, ta tête n'entrerait même pas toute entière !


Le coq - Non mais ça va pas, hein ! Il a de ces idées, le cheval, ah ah ah !


Le canard - Silence ! Nous n'avons pas envie de rire ! Espèce de sale galopin, prends la porte !


Le coq - Dites donc, vous, mêlez-vous de vos affaires ! Est-ce que je vous demande l'heure qu'il est !


Le cochon - Mon Dieu, qu'il est vulgaire !


Les bêtes - A la porte, le vulgaire, à la porte !


Le coq - Je sors mais je me vengerai !


(Les bêtes sortent, ne laissant que les filles et le canard.)

 

 


Huitième scène - Mise en place du plan de sauvetage du chat -

(7 personnages:les parents, les filles, le canard, le chat et le coq)


Marinette - Ton idée est super, canard, il faut qu'Alphonse trouve une souris et tout ira bien !


(On voit le coq qui épie. Le chat rentre avec une souris(en carton). Delphine ferme le sac.)


Le canard - Souris, tu bougeras bien pour faire croire qu'Alphonse est dans le sac !


Delphine - Et tu sortiras par le petit trou au dernier moment !


(Les parents arrivent.) Le père - Quel vilain temps ! La pluie a traversé nos pèlerines ! Et tout ça à cause de ce sale chat !


Le chat(caché derrière le rideau) - Si je n'étais pas enfermé dans le sac, j'aurais peut-être le coeur à vous plaindre !


La mère - Nous ne sommes pas à plaindre, c'est plutôt toi, mais tu ne l'as pas volé !


Le chat - Allez, laissez-moi sortir et je consens à vous pardonner !


Le père - Nous pardonner ! Là, c'est fort ! C'est peut-être nous qui faisons pleuvoir tous les jours depuis une semaine !


Le chat - Vous en êtes bien incapables ! Mais l'autre jour, vous m'avez battu sans raison. Monstres, bourreaux, sans coeur !


La mère - Ah la sale bête de chat, il nous insulte ! (Ils le battent.)


Le chat - Je ne vous parle plus !


Le père - A ton aise, mon garçon !


(Les parents sortent avec le sac, les filles et le chat dansent.)


Le canard - Maintenant, il faut être prudent ! Alphonse, il est temps d'aller t'installer au grenier !


Delphine - Tous les soirs, tu trouveras à manger sous la remise.


Marinette - Et dans la journée, on montera au grenier pour te dire bonjour !


Le chat - Et moi, j'irai vous voir dans votre chambre. Vous n'aurez qu'à laisser la fenêtre entrebâillée !


Le canard - Bon, allez maintenant, file au grenier !

 

 


Neuvième scène - La vie après Alphonse -    (5 personnages:les parents, les filles et le coq)


(Les filles mettent la table en chantonnant.)


Le père - Vraiment, la mort de ce pauvre Alphonse n'a pas l'air de vous chagriner beaucoup. Vous n'êtes guère fidèles ! 


Marinette - On a beaucoup de peine mais puisqu'il est mort, il est mort !


Delphine - Après tout, il a bien mérité ce qui lui est arrivé !


La mère - Vous êtes des enfants sans coeur, on vous enverrait bien chez la tante Mélina !


Le père - Vous n'avez pas perdu l'appétit. Si Alphonse était là, il comprendrait où étaient ses vrais amis ! ( Les parents se mettent à pleurer.)


Marinette - Voyons, un peu de courage ! Bien sûr, vous avez mis Alphonse dans un sac, vous l'avez assommé !


Delphine - Jeté à la rivière ! Mais pensez que c'était pour notre bien à tous, pour nos récoltes !


Marinette - Tout à l'heure, vous étiez si gais !


(Les filles sortent, le coq rentre.)


Le coq - Je ne sais pas si c'est une idée mais il me semble avoir aperçu Alphonse dans la cour !


Le père - Ce coq est idiot !


Le coq - Si, si, je jurerais l'avoir vu jouer cet après-midi avec les petites !


La mère - Il est vraiment idiot avec ce pauvre Alphonse ! ( Le coq sort.)


Le père - C'est une pauvre cervelle mais il a joliment bonne mine !


La mère - Oui, on ne gagnerait rien à le nourrir plus longtemps !


Voix off - Le beau temps continue. Au bout de vingt-trois jours, il n'a toujours pas plu. La terre est si sèche que rien ne pousse plus. Les parents regrettent la mort d'Alphonse.

 

 


Dixième scène - Alphonse est découvert -     (5 personnages:les parents, les filles et le chat)


Le père - Il est l'heure, réveillez-vous ! Le soleil est déjà chaud !


La mère - Et ce n'est pas encore aujourd'hui qu'il pleuvra ! Ah ça, mais...


(Sur le lit de Marinette, on voit la queue du chat. Les parents avancent et attrapent le chat.)


Le père - Ah ça, mais c'est Alphonse !


Le chat - Oui, c'est moi mais lâchez-moi, vous me faites mal ! On va vous expliquer !


Marinette - C'était pour votre bien !


Delphine - C'était pour vous éviter de faire mourir un pauvre chat qui ne le méritait pas !


La mère - Vous nous avez désobéi !


Le père - Ce qui est promis est promis, vous allez filer chez la tante Mélina !


Le chat - Ah, c'est comme ça ! Eh bien moi aussi, je vais chez la tante Mélina et je pars le premier !

 

 


Onzième scène - Une heureuse fin -     (5 personnages:les parents, les filles et le chat)


La mère - Non, non, Alphonse, ne pars pas !


Le père - Alphonse , nous avons été surpris ! Mais s'il te plaît, reste ...pour nous et pour les récoltes !


Le chat - Non, les filles vont chez la tante Mélina, je pars avec elles.


La mère - Mais non, elles n'iront pas chez la tante Mélina, elles resteront ici !


Le père - Je te le promets ! Reste ici avec elles ! Ce soir, nous ferons tous la fête et si tu veux bien, tu passeras ta patte derrière ton oreille !


Le chat - Bon, eh bien j'accepte puisque vous voilà à nouveau raisonnables.


Tous - Oui ! Vive Alphonse !


Voix off - La semaine suivante, il y eut encore un heureux événement. Ayant eu l'idée de raser sa barbe, la tante Mélina avait trouvé sans peine à se marier et s'en allait habiter avec son nouvel époux à mille kilomètres de chez les petites !

 

 

 

 

 


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10 mars 2013 7 10 /03 /mars /2013 20:28

Première scène -          (3 personnages)

(On s'apercevra, à la fin de cette scène qu'il s'agit d'une émission de télévision.)


Mélanie est assise à une table, elle lit. La sonnette retentit, elle va ouvrir.)


Mélanie - Ah bonjour Charlotte, je suis contente de te voir !


Charlotte - Salut, oui moi aussi ! Ma maman a bien voulu que je vienne.


Mélanie - Qu'est-ce qu'on fait? Tiens je te montre mes cartes !


Charlotte - D'accord ! Oh, c'est Marinette qui t'a écrit?


Mélanie - C'est ma cousine, c'est pas Marinette ! J'laime pas cette fille, tu l'aimes, toi?


Charlotte - Ben...oui !


Mélanie - Je sais pas comment tu fais ! Mais si t'es vraiment copine avec moi, tu n'as pas à lui parler !


Charlotte - .......


Mélanie - Ah non la Marinette, tu lui parles plus !


La maman de Mélanie entre. - Qu'est-ce que vous racontez?


Mélanie - Rien, rien maman !


Charlotte - Non rien....


La maman - Allez, j'ai entendu la fin ! De qui parliez-vous, je n'ai pas bien compris le nom....


Mélanie - De Marinette !


La maman - Eh bien, qu'est-ce qu'elle a Marinette?


Mélanie - Je ne l'aime pas, cette fille et je ne veux pas que Charlotte lui parle !


La maman - Ah bon ! Et toi Charlotte, qu'en penses-tu?


Charlotte - Je sais pas moi. Je veux pas faire d'histoires avec Mélanie mais...parfois je lui parle.


La maman - Tu as raison !


Mélanie - Non, si t'es ma copine, je veux pas que tu lui parles !


(Le rideau tombe.)

 

 

Deuxième scène -             (7 personnages)


Laura - Zut, une panne de courant ! Mince alors !


Julie - Oui, je me demande ce qu'elles allaient dire.


Laura - Moi, je suis comme Mélanie. Je ne supporte pas que mes copines parlent aux filles que je n'aime pas !


Julie - Oui, c'est vrai, j'ai déjà remarqué ! Tu sais pourquoi?


Laura - Pourquoi? je sais pas, moi !...Je les aime pas, c'est comme ça !


Julie - C'est comme ça, c'est comme ça ! Tu crois que c'est drôle pour la fille que t'aimes pas?


Laura - Oh arrête hein, tu m'agaces !


(Ca sonne, d'autres copains arrivent.)


Nathan - On regardait la télé et avec la panne, plus rien ! Alors on vient vous voir !


Laura et Julie - Ouais, salut !


Lise - Alors qu'est-ce que vous avez pensé des filles?


Julie - Je suis pas d'accord avec Mélanie, il faut aimer tout le monde !


Nicolas - Aimer tout le monde, c'est pas évident. Moi, je comprends Mélanie !


Charly - Tu as raison, on ne peut pas aimer tout le monde et on a le droit de ne pas aimer tout le monde !


Laura - Je suis d'accord avec toi !


Nathan - Non, pas moi !


Louis - Oui, mais on doit le respect aux autres, même à ceux qu'on n'aime pas !


Laura - Le respect, qu'est-ce que tu veux dire?


Nicolas - Le respect, qu'est-ce qu'elle doit faire, Mélanie?


Louis - La respecter, c'est la laisser tranquille et ne pas empêcher les autres de lui parler !


Charly - Alors si on n'aime pas quelqu'un, on l'évite, c'est ça?


Julie - Oui, c'est ça : on l'évite mais on ne le met pas en quarantaine !


Lise - D'accord, on le cherche pas mais on...on s'en occupe pas, quoi !


Nathan - Eh ben voilà, ok !

 


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25 février 2013 1 25 /02 /février /2013 14:48

Les mal triées

Une canette de coca, un papier gras, une épluchure de banane, une bouteille d'eau, une boîte de riz


La bouteille d'eau - Que c'est dur cette proximité ! Je souffre ! Ah, recule ! Tu n'as vraiment pas le sens de l'odeur, toi ! Pouahhhh....

Le papier gras - Ah ah ah ! Non, pas du tout, je suis sale et je vais te salir ! Ca m'amuse bien de venir vers toi, de te toucher....ah ah ah !

La canette de coca - Eh oui, pas drôle d'être avec ça ! Je suis d'accord avec toi,la bouteille, moi aussi, je suis propre !

La boîte de riz - Et moi donc, je n'ai entouré que du riz ! Vous m'entendez! Du riz tout sec, tout propre ! Et regardez-moi ça, une peau de banane!

La peau de banane - Peau de banane toi-même ! Eh ben oui, nous sommes ensemble ! Ca n'a pas l'air de t'enchanter, tant pis ! Faudra t'y faire !

 

Les bien triées

Le compost:une épluchure de pomme de terre et une coquille d'oeuf

Le bac jaune(à recycler) : une boîte en carton et une canette de coca

Les ordures ménagères : un morceau de sopalin, une épluchure d'ananas et un pot de yaourt

 

Le compost 

L'épluchure -  Hé la coquille d'oeuf ! Fais attention, tu m'as piquée !

La coquille - Pauvre petite peau fragile de pomme de terre !

L'épluchure - Oui ben c'est pas drôle ! Ca fait mal ! Vivement que je sois transformée en terreau, je serai tranquille !

La coquille - Pas de chance, moi aussi je serai transformée en terreau ! Tu seras toujours avec moi et tu verras, ça ira mieux !

 

Le bac jaune

La boîte en carton - Moi la boîte en carton, j'ai de la chance d'être dans une poubelle bien triée ! C'est pas comme dans la poubelle d'à côté !

La canette de coca - Oui, moi la canette de coca, je me sens au propre avec toi ! Ca a du bon, le recyclage !

La boîte en carton - Ah oui, ça c'est super !

 

Les ordures 

Le sopalin - Je suis un sopalin plein de sauce tomate et je vais t'attraper, petit pot de yaourt !

Le pot de yaourt - C'est pas grave, j'ai trouvé une bonne cachette ! Derrière l'épluchure d'ananas !

L'épluchure d'ananas - Eh toi, le sopalin, peau de lapin, arrête de salir mon copain !

Le pot de yaourt - T'as vu, tu m'as pas attrapé !

L'épluchure - Maintenant tu nous laisses tranquilles !

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