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23 novembre 2012 5 23 /11 /novembre /2012 15:23

 

 

 

Ce texte a été écrit à la suite du conte Le loup, l'un des Contes du chat perché de  Marcel Aymé.

Pour tout décor, nous disposons d’un grand rideau, c'est-à-dire d’un drap blanc agrafé sur une perche de bois « récoltée » en forêt et d’un petit rideau, la même chose avec un drap plus petit (dans lequel j’ai fait trois fentes à hauteur des visages des enfants).

                                                                (1ère partie:11 enfants)

 

Les enfants : A B et C     La grand-mère : GM

                                                         

C – On va chez grand-mère ce soir ?

 

A – Bien sûr, les parents ne seront pas rentrés.

 

B – Vous savez ce qu’elle m’a raconté, Delphine ! Le loup a voulu

venir jouer chez elle !

 

A – Marinette m’en a parlé aussi. Le pauvre loup, il avait mal à la

patte et il avait l’air tellement gentil !

 

B – L’air tellement gentil ! C’est quand même le loup !

 

C – Il leur a promis qu’il était devenu bon !

 

B – C’est comme si tu promettais de ne plus manger de chocolat !

 

C - T’es pas sympa !

 

A – Ca va hein ! On peut encourager les bonnes volontés au lieu

d’être comme toi !

 

Arrivés chez la grand-mère, ils entrent, ils s’embrassent.

 

GM – Bonjour mes petits, j’étais en train de vous tricoter un gilet !

 

B – Bonjour grand-mère, dis, tu sais, Delphine et Marinette, elles reçoivent le loup chez elles.

 

C – Il est devenu super-gentil, il joue avec elles !

 

A – Même que le renard, il a dit qu’il allait faire comme le loup, il

va arrêter de manger des poules !

 

GM – Oui, on peut en parler de votre loup, la voisine sort de chez

moi ! Vous savez ce qu’il a fait ?

C – Non !

GM - Elles ont voulu jouer au loup !

 

(Derrière le rideau : 1 Loup, y es-tu ?     2 M’entends-tu ?         3 Que fais-tu?

 1 Je mets mon ceinturon !     2  Je prends mon grand sabre !

3 Et je sors du bois !           1   2 et 3  Haaaaaah ! )

 

GM – Et le loup les a dévorées !

 

B – Ce n’est pas possible !

 

GM – Si ! D’être sous la table et de voir passer leurs mollets devant son nez, il a craqué !

 

A – Mais c’est affreux ! On a pu lui ouvrir le ventre comme pour le Chaperon Rouge ?

 

Trois enfants apparaissent.

 

1er- Eh oui, il est resté prisonnier dans la cuisine. Les parents sont

arrivés et ils lui ont ouvert le ventre puis ils ont sorti les petites !

 

2ème - Elles étaient un peu vexées d’avoir été mangées comme ça

mais elles ont voulu que les parents le recousent et le laissent

partir !

 

3ème - Il a juré qu’il ne recommencerait plus jamais de fréquenter

des enfants !

 

GM – Mais après, que s’est-il passé ? Après ?

 

Quatre enfants(représentant le loup) traversent, l’un après l’autre, la scène de cour à jardin.

 

1er - Ouh lala ! Ouh lalalalalala ! Mais qu’est-ce qui m’a pris ? Je ne

pourrai plus les revoir à cause de ce que j’ai fait ! C’est tellement

dommage !

 

2ème - Ouais, ouais, c’est génial ! Ils m’ont laissé la vie sauve !

 

Ouais ! Je suis vivant, libre, heureux !

 

3ème - Lala, quelle affaire ! Qu’est-ce qu’ils vont dire, mes

parents ? Et ma grand-mère ? Je vais être bien reçu, moi,

maintenant !

 

4ème - Oh, ça m’énerve ! Ca m’énerve ! Pourquoi j’ai fait ça ! Je ne

sais pas ce que je me ferais ! 

 

 

 

Le Loup arrive chez sa grand-mère.       (2 enfants)

 

Il frappe à la porte.

 

GM – Qui est là ?

 

L – C’est moi !

 

GM – Entre !

 

L – Bonjour grand-mère, tu m’as préparé quelque chose de bon ?

 

GM – Oui, de l’agneau avec du poulet !

 

L – Mumm ! Grand-mère, j’ai quelque chose d’important à te dire !

 

GM – Raconte-moi tout !

 

L – J’étais ami avec des petites filles….et je les ai mangées !

 

GM – C’est normal, tu es un loup !

 

L – Oui mais je leur avais promis que j’étais devenu bon !

 

GM – Taratata ! Ne t’en fais pas, leurs parents les ont sauvées !

 

L – Comment tu sais ça ?

 

GM – Quand tu étais avec elles, je te guettais !

 

L – Mais pourquoi ?

 

GM – Parce que je me demandais comment tu allais tenir ta promesse !

 

Elle le prend dans ses bras.

 

 

 

Le loup arrive chez ses parents.    (3 enfants : le père, la mère, le loup)

 

L – Bonjour maman !

 

M – Bonjour… mais pourquoi es-tu toujours en retard ?

 

L – Mais maman, je suis à pied, pas en voiture !

 

M – Il n’y a pas de « mais » !

Chéri, tu viens ? Ton fils toujours en retard est  enfin là !

 

P – J’arrive, j’arrive ! Qu’est-ce qui se passe ? Pourquoi tu as du fil sur le ventre ?

 

L – Euh, euh….

 

M – Raconte-nous ! Qu’est-ce qui s’est passé ?

 

L – Ben…voilà. Je jouais avec des petites filles. On a joué au

Loup…et je n’ai pas pu m’empêcher de les manger !

 

P – Mais pourquoi as-tu mangé des filles ? Ta mère et moi, on

t’avait interdit !

 

M – Tu as déjà mangé le petit chaperon Rouge ! T’avais pas eu

assez d’ennuis ?

 

P – Maintenant retourne chez ta femme et ta fille. Allez ! Hop, du

balai !

 

 

Le loup arrive chez lui.   (3 enfants - le loup : L, sa femme : F, sa fille : f )

 

L – Bonsoir !

 

f – Bonsoir papa ! Chic, tu rentres tôt aujourd’hui !

 

F – Bonsoir, tu as rapporté quelque chose à manger ?

 

L – Non, je n’ai pas pu !

 

F – Mais pourquoi ? Tu devais rapporter quelque chose !

 

L - J’n’ai pas pu, j' n’ai pas pu !

 

F – Mais oui, bien sûr !

 

f – Papa, maman, arrêtez de vous disputer !

 

F – Toi, va dans ta chambre !

 

f – Maman, t’es pas gentille !       Elle sort.

 

F – Alors, qu’est-ce que tu as fait ?

 

L – Je suis allé chez Delphine et Marinette !

 

F – Au lieu d’aller à la chasse !       La petite revient tout doucement.

 

L – J’ai joué avec elles…… et je les ai avalées !

 

F – Ah oui ! Et pendant ce temps ta famille peut….

 

f – Papa, j’t’aime quand même !       Elle prend son papa dans ses bras.

 

L – Merci ma petite, moi aussi je t’aime !

 

F – Eh bien, occupez-vous du repas, tous les deux ! Moi, je vais

me faire les griffes !

 

 

Le loup rencontre le renard.                    (2 enfants)

 

R – Salut loup, ça va bien ?

 

L – Oui, ça va et toi ?

 

R – Très bien ! Et tes copines, c’est toujours le grand amour ?

 

L – Mmm…gne…oui !

 

R – Oh ça n’a pas l’air d’être la joie, dis donc ! Dis, tu ne les aurais pas… ?

 

L – Quoi ?

 

R – Tu ne les aurais pas croquées ?

 

L – Ben…euh…non !

 

R – Hummm ! J’en mettrais pas ma patte au feu !

 

L – (soupir) Ben... (soupir)oui !

 

R – Oh ! Moi qui étais ému par ta grande sagesse, par ta bonté ! Moi qui te…

 

L – Bon, ça va, hein ! T’arrêtes de te payer ma tête !

 

Le loup part précipitamment, le renard le regarde partir en riant.

 

 

 

 

Le loup fait un cauchemar.    (4 enfants : le loup, les filles : D, E et G)

 

Appuyé contre un arbre, le loup "rêve ". Il est emmené derrière

"le grand rideau" par le "petit rideau". Trois petites filles arrivent avec un

panier.

 

G – Oh, regardez le joli coin !

 

D – Oui super ! Tu as vu, toutes ces fleurs !

 

E – Là, on pourra s’installer pour notre goûter !

 

Elles posent leur panier et commencent à " cueillir ", le loup arrive.

 

L – Oh là, que faites-vous ici, sur mon territoire ?

 

E – Oh le loup, regardez, les filles !

 

G – Tu ne vois pas, on cueille des fleurs !

 

D – Et on a un goûter, mais ce n’est pas pour toi !

 

L – Petites péronnelles ! Vous n’avez rien à faire ici ! Disparaissez

de ma vue !

 

D – Disparaissez de ma vue ! N’importe quoi !

 

G – Dis, le loup, tu crois que tu nous fais peur !

 

E – C’est toi qui va disparaître ! Allez ouste !

 

L – Partez tout de suite ou je vous mange !

 

Les trois filles – Non, non, tu ne pourras pas nous manger de toute façon !

Ah ah ah !

 Et elles l’encerclent et le menacent. Le loup tombe tout recroquevillé sur lui-même à l'endroit où on l'avait vu dormir.Les filles disparaissent sur la pointe des pieds et le loup se réveille.

 

L – Oh lala ! Qu’est-ce qui m’arrive ? J’ai fait un drôle de rêve !

 

Il quitte la scène en baillant.

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23 novembre 2012 5 23 /11 /novembre /2012 13:07

 

 

Cette pièce convient pour une classe. Je l'ai écrite à partir du texte de Hoffmann réduit pour les enfants. Nous avons passé quelques extraits de Tchaïkovski.

 

Marie et Frédéric - Gertrude, la gouvernante - le roi - la reine - Trotte- Menu, la reine des souris - le mécanicien – le lecteur - le magicien - le marchand de jouets – Casse-Noisette - Pirlipat - la maman de Marie - le roi des souris - les soldats - les souris –

 

 

1- COUR -

Marie – Le Père Noël est en train de mettre nos cadeaux, on ne doit pas faire de bruit ! On ne sait pas quoi faire ! Gertrude, s’il te plaît, raconte-nous une histoire !

Frédéric – Oh oui Gertrude, tu veux bien !

Gertrude – Je veux bien mais vous serez sages ! Alors voici : Il était une fois un roi et une reine beaux comme le jour. Ils eurent une petite fille, très belle aussi, qu’ils appelèrent Pirlipat. Le roi organisa une grande fête pour sa naissance mais la reine se montrait inquiète. Il faut dire qu’il s’était passé peu de temps auparavant, quelque chose de terrible !

 

2- JARDIN -

Le roi – Ma chère amie, je convie mes amis à un grand festin. Tu me ferais un immense plaisir en confectionnant un de ces délicieux saucissons dont tu as le secret !

La reine – Comme tu veux, je vais me mettre à l’ouvrage !

Un moment après.

Trotte- Menu – Ma belle amie, j’ai faim. Laisse-moi grignoter quelques morceaux de lard !

La reine – Oui, Reine des souris, mange à ta faim !

Trotte- Menu – Grand merci, princesse Lisbeth. Permets-moi aussi d’inviter quelques-uns de mes enfants. L’année a été dure pour nous !

La reine – Oui, vous pouvez manger quelques petits morceaux de lard. Elle sort.

 

Trotte- Menu – Venez, mangez tout ce que vous voulez !

Pendant que la reine est dans la pièce d’à côté, les souris dévorent le lard puis se sauvent.

 

Un peu plus tard - Le roi – Mes amis, savourez ce délicieux saucisson !

(Il le goûte et fait une affreuse grimace.) Il n’y a pas de lard dans ce saucisson ! Pourquoi ?

Je t’avais priée d’y faire très attention !

La reine – Prince, ne m’accusez pas ! C’est Trotte- Menu qui a mangé tout le lard avec ses enfants pendant que j’avais le dos tourné !

Le roi – Ca ne se passera pas comme ça ! Mon mécanicien, qu’il vienne tout de suite ! …

 

3- MILIEU de SCENE-

Le roi - Vous me construirez un piège terrible pour massacrer le peuple des souris !

Le mécanicien – Bien Majesté ! Tout de suite !

Deux enfants arrivent, tenant le rideau .On entend du bruit derrière.

Le lecteur – Et le mécanicien prépare un piège impitoyable !

Un carton sur lequel est écrit « Fromage » a son entrée sur scène et sa sortie derrière le rideau. Les souris entrent l’une après l’autre et un bruitage figure leur mort.

Le lecteur – Beaucoup de souris ont péri, Trotte-Menu est folle de rage !

La reine apparaît, Trotte- Menu également, elle maudit la reine  - Vous avez tué mes enfants, je ferai du mal à votre fille ! Vous pleurerez le reste de votre vie !

 

 

4 – COUR -

Gertrude lit – La reine faisait garder sa fille par six nourrices tenant chacune un chat sur les genoux mais une nuit, les nourrices et les chats s’endormirent et Trotte- Menu vint mordre Pirlipat et la défigura. Le roi, fou de douleur, hurla :

- Mécanicien, tu es responsable de ce malheur ! Trouve une solution…. parcours le monde…. tu as quinze ans pour cela, sinon tu mourras !

 

Le mécanicien passe de long en large sur la scène, il cherche … (On entend : Un an…)


Le lecteur - Il trouve un vieux grimoire...( Le mécanicien le trouve en Jardin)...mais il a du mal à le déchiffrer alors il va chez un ami qui est magicien.

En Cour, le mécanicien frappe contre le mur et le magicien apparaît.

Le mécanicien – Bonjour mon ami, j’ai besoin de toi. Tu sais, toi, déchiffrer ce vieux grimoire !?

Le magicien – Je suis content de te voir ! Donne, je vais essayer…(lisant avec difficulté). Pour faire cesser le... charme qui pèse sur une enfant royale, il faut... trouver une noix dite la noix ...Krakatuk et la faire casser par un tout jeune prince qui n’aura jamais... été rasé, qui n’aura jamais porté de bottes et qui l’offrira à la jeune fille... ensorcelée… Je viens avec toi !

 

(On entend :deux ans…. trois ans…. Quatre ans… cinq ans……quinze ans.)

 

5 – MILIEU de SCENE -

Le mécanicien – Je n’ai rien trouvé. Avant d’aller mourir, je viens me promener une dernière fois dans ma ville de Nuremberg !

 

6 - JARDIN

Le mécanicien - Tiens, un magasin de jouets !.... Oh, on dirait la noix Krakatuk !

Le magicien – Mais c’est la noix Krakatuk !

Le marchand de jouets – Oui, c’est la noix Krakatuk. Elle est unique au monde. Son prix n’est pas exagéré ! On parle d’elle dans un vieux grimoire ! Le magicien approuve.

Le mécanicien – Je vous l’achète ! Avez-vous un casse-noisettes ?

Le marchand – Oui, prenez ce vieux là, il ne me sert à rien !

Il lui donne Casse-Noisette portant un masque.

 

Une fois sortis du magasin.

Casse-Noisette – Je suis un Prince transformé en casse-noisettes par un génie jusqu’à ce que j’aie accompli une bonne action.

Le mécanicien et le magicien lui parlent à l’oreille : Eh bien voilà….Ils sortent, côté cour.

 

Voix off – Lecture du grimoire.

 

 

7 –MILIEU de SCENE -

Le roi, la reine et Pirlipat sont assis, tristes, Pirlipat est de dos.

Casse-Noisette entre(sans son masque), il croque la noix, donne l’amande à Pirlipat, le sort est rompu, Pirlipat se retourne.

Le roi – Tu as rendu sa beauté à notre fille ! Tu peux l’épouser ! Que la fête commence !

Casse-Noisette prend Pirlipat dans ses bras, le roi et la reine sont heureux !

Tous se «figent »comme dans un tableau.

Au même instant, on entend, derrière la scène :

Marie – Ca y est, ils vont se marier, super !

Gertrude – Non Marie, tu as oublié la vengeance de Trotte-Menu ?

 

Trotte- Menu arrive et veut mordre la princesse, Casse-Noisette l'en empêche et la met hors d'état de nuire. Avant de mourir, Trotte-Menu crie :

– Je te maudis, Casse- Noisette, et mon fils, le roi des souris saura venger ma mort !

Casse- Noisette remet son masque et ressemble à nouveau à un casse-noisettes. Pirlipat le repousse et le roi lui dit :

- Vous êtes changé en casse-noisettes, mon pauvre ami ! Ma fille ne peut plus vous épouser, allez-vous-en !        Casse-Noisette sort en Jardin.

 

 

 

8 – JARDIN -

Gertrude – Et le pauvre Casse-Noisette retourne chez le marchand de jouets...J’arrête là le conte pour aujourd’hui, vous pouvez aller voir vos cadeaux !

Les « jouets » soldats sont installés côté cour, un peu plus loin Casse-Noisette(avec le masque) près d'une poupée…

Marie – La belle poupée !... Oh, on dirait le casse-noisettes du conte ! Tu n’es pas beau mais tu as l’air si gentil !...

La maman – Maintenant, c’est l’heure d’aller vous coucher ! Emportez les jouets que vous voulez.

 Marie emporte la poupée.

 

9 – TOUTE LA SCENE -

Marie dort en fond de scène. Casse-Noisette et les soldats côté cour.

Côté jardin, le roi des souris et les souris arrivent.

Le roi des souris – Vous savez que je dois venger la mort de Trotte- Menu, ma mère. Attaquons ce misérable Casse-Noisette qui en est responsable !

Casse-Noisette – A moi, les dragons et les hussards rouges de Frédéric.  Venez au secours du Prince Casse-Noisette !

Le roi des souris - Rends-toi ou tu es perdu !

Grand combat entre les souris et les soldats.

Marie lance sa pantoufle sur le roi des souris. Il  meurt, les souris sont tuées ou se sauvent.

Casse-Noisette(ôtant son masque) – Belle Dame, c’est à vous que je dois la vie ! Si vous le voulez bien, je vous emmène dans mon royaume !

Marie – Oh oui, je veux bien !       Ils partent les deux.

 

Puis, derrière le rideau ramené un court instant, par deux enfants, pour la cacher, Marie revient en fond de scène.

 

10 – FOND DE SCENE -

La maman vient réveiller Marie - Petite Marie, tu dors encore à neuf heures un lendemain de Noël ! Un délicieux petit déjeuner t’attend ! Lève-toi vite !

Marie – Oh maman, je faisais un beau rêve, je vais te le raconter !...Tu sais, je dormais et puis….

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21 novembre 2012 3 21 /11 /novembre /2012 18:11

 

 

J'ai écrit cette petite pièce à partir du livre d'Erik Orsenna.

 

Première partie

 

- Vous êtes comme moi, j'imagine, avant mon arrivée dans cette île. Vous n'avez connu que des mots emprisonnés, des mots tristes, même s'ils faisaient semblant de rire.

 

- Alors il faut que je vous dise : quand les mots sont libres d’occuper leur temps comme ils le veulent, ils passent leurs journées à se déguiser, à se maquiller et à se marier.

 

- J’ai mis du temps à reconnaître les principales tribus qui composent le peuple des mots. Car les mots s’organisent en tribus, comme les humains et chaque tribu a son métier.

 

- Le premier métier, c’est de désigner les choses. C’est le métier le plus difficile : il y a tant de choses !

 

- Les mots chargés de ce métier terrible s’appellent    les  Noms  communs. Il y a des noms-hommes, ce sont les masculins, et des noms-femmes, les féminins.

 

- Il y a des noms qui étiquettent les humains : ce sont les Prénoms. Par exemple, les Nathan ne sont pas des Lisa, heureusement !

 

- Il y a des noms qui étiquettent des choses que l’on voit et d’autres des choses invisibles, les sentiments par exemple : la colère, l’amour, la tristesse...

 

- La toute petite tribu des  Articles  accompagne les noms.

 

- Les articles marchent devant les noms, en agitant une clochette : attention, le nom qui me suit est un masculin, attention, c’est un féminin !

 

- Les noms et les articles se promènent ensemble du matin jusqu’au soir. Leur occupation favorite est de trouver des habits, des déguisements.

 

- Alors ils vont dans les magasins tenus par la tribu des Adjectifs. Observons la scène, sans faire de bruit !

 

(Maison) accompagnée d' (Article) – Bonjour ! Je me trouve un peu simple, j’aimerais m’étoffer !

 

(Directrice du magasin) – Bonjour ! Nous avons tout ce qu’il vous faut dans nos rayons ! Vous n’avez qu’à chercher, vous trouverez !

 

(Adjectifs de couleur) – Mais oui, venez Madame ! Venez Monsieur ! Nous sommes là, nous les adjectifs ! Prêts à vous accompagner, à vous décorer, à vous enrichir de nos couleurs ! Choisissez ce qui vous plaît !

 

(Hanté) - Hanté ! Cela ne vous plairait pas ? Hanté ! Une maison hantée ! Vous ne seriez plus jamais seule !

 

(Ancien) – Ancien, que dites-vous de moi ? Si vous me choisissez, vous aurez beaucoup de charme !

 

(Article) – Si tu veux accompagner la maison, il va falloir t’accorder avec elle !

Parce que... une maison ancien….

 

(Adjectifs qualificatifs) – Mais bien sûr, ils iront s’accorder à la mairie. Une maison… ancienne, ça ira très bien à Auxon.

 

(Maison) – C’est vrai, mais je crois que je vais choisir « hanté ».

 

(Directrice du magasin) - Quelle bonne idée ! Vous n’allez pas le regretter ! Vous serez la maison la plus mystérieuse du village !

 

Deuxième partie

 

(Maison) – Mais ….accordés ? Que veux-tu dire ?

 

(Hanté) – Viens, tu verras la surprise qu’il y a pour toi !

 

(Maison) – Accordés ? Tu ne veux pas te marier avec moi quand même ?

 

(Hanté) - Il le faut bien, puisque tu m’as choisi !

 

– Devant la mairie, on commençait à s’agiter. L’heure des mariages avait sonné. A vrai dire, c’étaient de drôles de mariages. Plutôt des amitiés, comme dans les écoles d’autrefois, avant qu’elles soient mixtes… les garçons avec les garçons, les filles avec les filles.

 

(Le) - Ah, bonjour ! Je suis l’article, j’entre vite à la mairie, par cette porte !

 

(Bleu) – Je suis l’adjectif. Aujourd’hui, c’est mon mariage !

 

(Ciel) – Me voici, moi le nom. Je me marie avec l’adjectif !

 

– A l’intérieur de la mairie, peut-être que le maire a installé un distributeur automatique ! Les adjectifs s’y ravitaillent en « e » final pour se marier avec un nom féminin.

 

(La) – Bonjour ! C’est bien là la porte des articles !

 

(Petit) – Belle journée ! Quel événement, je me marie ! Vite, je passe vers le distributeur !

 

(Cabane) – On n’attend plus que moi ! Vite, je vais retrouver mon adjectif !

 

(La, Petit ou Cabane) - Et voilà ! Nous sommes tous accordés maintenant !

Ceux-ci, tout masculin ! « Le ciel bleu » et nous, tout féminin ! « La petite cabane » !

 

(Musicien) – Certains adjectifs avaient tout prévu, dès leur naissance, en se terminant par « e » !

 

(Magique) – Le distributeur automatique de « e »pour le féminin, je n’en ai pas besoin !

Moi, j’ai un « e » depuis que je suis né ! Alors le mariage avec moi, il est vite fait !

 

Mariage de Musicien et de Magique puis Mariage d’Ardoise et de Magique.

 

(Ardoise) – Vous avez vu comme « Magique » est ressorti fièrement. Accordé chaque fois comme il le faut mais sans rien changer !

 

(Maison) – J’en ai assez de mes fantômes. Je préfère maintenant devenir « Historique ». Oui historique, une maison historique, cela me plaît bien !

 

(Historique) – Ah, quelle chance ! La maison m’a choisi, moi ! L’adjectif « Historique » ! Une maison historique, c’est beau, non !

 

(Hanté) – Et moi, et moi ! La maison m’a abandonné. Personne ne veut de moi ? Pourtant j’ajoute du mystère à qui me choisit ! Une forêt, par exemple, quoi de plus banal qu’une forêt sans adjectif ? Avec moi, la plus petite forêt sort de l’ordinaire. Vous réalisez, une forêt hantée !

 

- Mais les noms passent sans lui jeter un regard !

 

- Ce n’est pas grave. Si ce n’est pas aujourd’hui, ce sera une autre fois !

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13 novembre 2012 2 13 /11 /novembre /2012 15:20

 

La forme négative  (2 enfants)

 

1 – Connais-tu la forme négative ?

 

2 – Tu parles !

 

1 – Comment… tu parles ?

 

2 – Ben oui, je connais, je me trompe jamais !

 

1 – Ah oui, tu te trompes jamais ?

 

2 – Eh bien non !

 

1 - Eh bien si !

 

2 – Comment…eh bien si ?

 

1 – Eh bien si, tu te trompes !

 

2 – Je te dis que je fais pas d’erreur !

 

1 – Et de deux ! Tu as dit : « Je me trompe jamais. » et «  Je fais pas d’erreur. » Tu t’es trompé deux fois !

 

2 – Ah… j’ai oublié le « ne ».

 

1 – Oui, tu devais dire : « Je ne me trompe jamais » et « Je ne fais pas d’erreur. »  Si tu oublies le « ne », tu ne connais pas la forme négative !

 

2 – Oui d’accord, ne faites pas comme moi, les enfants, surtout à l’écrit !

 

 

 

 

 

 

ON = IL

 

On est venu… Il est venu…

 

On a regardé…. Il a regardé…

 

On a mangé …..Il a mangé…

 

On est reparti….Il est reparti…

 

(Les « on » commencent, les « il » leur répondent, puis les « on » et les « ils » dansent ensemble en se tenant par le coude.)

 

 

 

 

SE = ME (1 enfant ou 2 enfants)

 

Ce matin, un lapin sest sauvé de son nid, (sur l’air de : Ce matin, un lapin…)

 

C’était un lapin nain, c’était un lapin gris !

 

Ce matin, un lapin sest sauvé de son nid,

 

Ce matin, je me suis sauvé aussi !

 

 

Il s'est sauvé, je me suis sauvé.... SE, S E peut toujours se remplacer par ME.

Il se sauve....

 

 

 

 

Le jeu du cadavre exquis (de 5 à 10 enfants...)

 

Quatre boîtes contiennent :

 

La 1ère : 10 sujets                            La 2ème : 10 verbes transitifs

 

La 3ème : 10 COD                            La 4ème : 10 adverbes

 

Les enfants font des phrases en puisant au hasard, mais de la 1ère à la 4ème boîte.

 Les phrases créées ainsi peuvent être amusantes.

 

 

 

 

Dernière scène                                                                            ( Plusieurs enfants)

 

(Quatre enfants parlent et les autres défilent deux par deux.)  

 

1 – Tous ces mots vont-ils rester encore longtemps dans la rue ?

 

2 – Non, avant que les enfants rentrent à l’école, ils vont vite retourner dans les  livres. Je te l’avais dit au début.

 

1 – Et les enfants, ils savent ce qui se passe la nuit ?

 

2 – Non, ils ne le savent pas.

 

1 – Alors nous sommes les seuls à le savoir ?

 

2 – Oui, alors chuuuttt !

 

1 – Mais les petits-là…. qui sont toujours avec des plus grands. Qui est-ce ?

 

(On voit passer des enfants, deux par deux, un petit et un grand.)

 

3 – Ceux-là, devine, ces petits...ce sont les déterminants. Ils ne sont jamais tout  seuls. Tu te vois dire : J’ai vu un…. J’ai pris ma….Regarde cette….

 

Ils sont toujours devant un nom commun, parfois un nom propre !

 

4 – Mumm oui…oh dis ! Ils courent tous ! Les voilà qui s’en vont !

 

3 – Oui, regarde bien ! Tu ne les reverras peut-être jamais ainsi !

 

4 – Ça y est, ils ont tous disparu : les noms, les verbes, les adjectifs, tous…

 

3 – Ils sont retournés dans les livres des enfants, les livres des parents. Nous espérons que vous avez apprécié de les surprendre ainsi avec nous !

 

4 - Gardez le secret !

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4 novembre 2012 7 04 /11 /novembre /2012 17:39

Cette pièce a été écrite plusieurs années avant "La grammaire est une chanson douce" d'Erik Orsenna, à partir de règles de grammaire et d'orthographe. Elle demande un peu de matériel : papier, scotch et marqueurs, un chapeau...

 Certains enfants représentent des mots qui seront scotchés sur leur tee-shirt.

 Les numéros indiquent les différents enfants. La distribution peut être changée.

 

 

Première scène                          ( 15 enfants)

 

(Quatre enfants sont debout avec les mots scotchés sur leur tee-shirt.)

 

     Les      rue      son      désertes  

          1           2          3              4

 

7 – Le matin, à 4h30, les rues sont désertes….

 

8 – C’est vrai ?

 

7 – Non ! Regarde, regarde…tout un petit monde est là, bien

réveillé…les verbes, les noms, les adjectifs…ils sont là ! Ils se sont

échappés des livres des enfants, des livres des parents et ils

habitent la rue quand tout a disparu.

 

 

Les     rue s     son t      désertes.

                         5             6

(Le «  s » arrive en courant.) - Oui, on m’a oublié, on m’a toujours

oublié, j’en ai assez. (Il fait semblant de tomber.)

 

(Le « t » arrive lentement, tout tranquille.)- Moi aussi, on m’a oublié

et je n’en fais pas tant ! (Il lève les épaules et les yeux en l’air.)

 

8 – Mais on peut leur parler ?

 

7 – Non, sinon ils s’évanouiraient dans l’air et demain les livres

seraient tout blancs. Non, on peut juste les regarder mais ne dis

rien…chut !

 

9 - Et maintenant, nous allons vous présenter les différents types

de phrases, les quatre sœurs, les quatre phrases. La première, la

phrase exclamative, la voilà ! Vous pouvez l’applaudir !

 

10 – Bonjour à vous tous ! Ravie de vous voir ici avec nous ! Quel

bon moment  nous allons passer ! En fait, toutes mes sœurs sont

comme moi ! Elles peuvent toutes s’exclamer à un moment ou à un

autre !

 

 

9 – La deuxième s’appelle la phrase déclarative. Elle nous déclare

calmement :

 

11 – Les CM1 ont préparé ce spectacle pour vous pendant le

troisième trimestre. Ils espèrent qu’il vous plaira et vous souhaitent

une bonne journée.

 

(12, le  point  vient se mettre vers l’enfant 11 et dit de façon

amusante.)

 

- Moi, je suis le point qui finit la phrase !

 

 

13 – La suivante est la phrase impérative qui va vous donner ses

ordres, ses conseils, ses recommandations.

 

14 – Alors, attention, écoutez bien, les enfants, ne faites pas de

bruit ! Profitez de l’ambiance, laissez-vous charmer par le décor et

amusez-vous bien !

 

 

  13 – Et voici maintenant la phrase  interrogative  avec son grand

chapeau, non… son grand point d’interrogation. Elle est très

curieuse.

 

15 – Alors, avez-vous bien regardé l’école ? Est-elle belle ? Est-ce

que vous vous plaisez ici ?  (A chaque fin de phrase, 15 baisse la

tête pour bien montrer  le point d’interrogation sur son chapeau.)

 

 

Les 4 phrases ensemble : Alors, bonne après-midi, les enfants !

 

 

 

Le passé composé avec l’auxiliaire être           (8 enfants)

 

1 – Regarde….trois super-copains, on dirait !

 

(Debout)       ILS            SONT                    VENUS

                      2                3                            4

 

 

 

(Accroupis   sujet       auxiliaire Être          participe passé

Devant)

                     5                 6                       7

 

(Au début, 3 et 4 se taquinent et changent de place :

                    ILS   VENUS   SONT .  

 L'un des accroupis regarde, donne une tape à 3 et à 4 et ils se remettent en place.)

 

8 – Qui est-ce ?

 

1 – Trois copains, ils sont venus ensemble.

 

8 – Qui est-ce qui est venu ?

 

1 – Mais tu es sourd ! Trois copains sont venus ensemble.

 

8 – Ah oui ! ILS, c’est les trois copains, c’est le sujet !

 

1 – Oui !

 

8 – Et le participe passé, c’est VENUS !

 

1 – Voilà !

 

8 – Et le participe passé VENUS s’accorde avec son sujet ILS.

 

1 – Ben puisque je te dis que ce sont des super-copains, normal

qu’ils  s’accordent, non ? …Il est long !.....

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26 novembre 2011 6 26 /11 /novembre /2011 15:44

Bonjour à toutes et à tous,

 

Je vous propose ici un blog dédié aux enseignants ou aux animateurs qui désirent faire jouer du théâtre à des enfants.

J'ai écrit ces quelques petites pièces, parfois avec la participation d'enfants de l'école primaire.

Ils ont eu beaucoup de plaisir à les jouer devant leurs parents et devant leurs camarades.

Les voici donc dans ce blog avec quelques précisions, de temps en temps, pour la mise en scène.

Ces pièces peuvent être utilisées telles quelles ou, peut-être mieux encore, servir de point de départ pour la création d'autres pièces.

 

 Bonne lecture à vous... 

 Bonne réflexion !

 Anne-Marie

 

Liste(actuelle)des pièces :

 

Numéro un - Les Mots

- La grammaire est une chanson douce

- Casse-Noisette

 

Numéro deux - Le loup (Cycle Marcel Aymé)

- La photosynthèse (Environnement)

- La force du boeuf

- Juste une heure

- La vie de Marcel Aymé

 

Numéro trois - La vie de Marcel Aymé (suite)

- Le canard et la panthère (Cycle Marcel Aymé)

- Le paon (Cycle Marcel Aymé)

- Texte écrit "par les enfants" à la suite du Paon (Cycle Marcel Aymé)

- Quelques textes écrits "par les enfants" à partir des animaux des contes (Cycle M.A.)

 

Numéro quatre - L'eau de pluie (Environnement)

- Les poubelles : Les bien triées, les mal triées (Environnement)

- Petite histoire : le droit de ne pas aimer quelqu'un mais l'obligation de le respecter

- La patte du chat (Cycle Marcel Aymé)

- Des enfants très pénibles

 

Numéro cinq - "La lecture du samedi" (Vie de la classe)

- Je veux un ballon 

- La petite fille vendue avec les poires

- Le pays sans route

- Les chaperons qui n'étaient pas rouges

 

 

 

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